Surveillance de la qualité - Contexte

La qualité de l’eau souterraine est l’appréciation des concentrations des différentes substances chimiques qui la composent, vis-à-vis de concentrations de référence.

Cette évaluation se fait en fonction des usages de l’eau, et pour leur usage prépondérant vis-à-vis du respect de la santé humaine, ces eaux destinées à la consommation humaine sont rassemblées sous le vocable « alimentation en eau potable ». Les valeurs de concentrations de référence sont données par la réglementation européenne et/ou française. Elles varient donc suivant l’utilisation faite de l’eau souterraine mais également suivant sa nature : on distingue la qualité de l’eau brute prise directement dans le milieu naturel de celle de l’eau traitée prélevée et stockée avant usage.

Par conséquent, il n’y a pas UNE qualité de l’eau souterraine mais DES qualités de l’eau souterraine. Les éléments chimiques constitutifs de l’eau souterraine peuvent être des minéraux, des molécules organiques, naturelles ou de synthèse issues de l’activité de l’homme (pression anthropique).

Les substances naturelles sont acquises par l’eau souterraine lors de son transport et de son stockage dans les roches aquifères. Cet enrichissement chimique de l’eau dépend donc directement de la géologie d’un secteur géographique. On parle alors de fond géochimique.

Les eaux souterraines sont souvent moins bien connues que les eaux de surface (rivières, lacs, retenues). En effet, non seulement les réseaux d’observation sont plus récents mais l’interprétation des résultats du suivi est également difficile. Les nappes sont des objets tridimensionnels dans lesquels les phénomènes ne sont généralement pas homogènes.

Malgré ce constat, l’observation des eaux souterraines a connu des avancées importantes en France depuis la fin des années 1990.

La qualité des eaux naturelles est appréhendée par des campagnes de prélèvement sur différents ouvrages existants ( puits , forages, piézomètres, sources aménagées ou non), des mesures in situ (température, pH, conductivité , oxygène dissous, potentiel d’oxydo-réduction) et des analyses chimiques en laboratoire. Ces réseaux peuvent répondre aux différents objectifs de contrôle sur les eaux brutes.

L’ensemble des données est bancarisé dans le Portail national d’Accès aux Données sur les Eaux Souterraines (ADES) et sur le portail Naïades (Mesure de la qualité des eaux de surface).