Spécificités de gestion des nappes de l’Albien et du Néocomien

Les nappes de l’Albien et du Néocomien sont peu exploitables à fort débit de manière permanente mais temporairement leurs réserves présentent un intérêt stratégique majeur en cas de pollution totale des autres ressources.
Ces nappes doivent donc être exploitées de manière à préserver impérativement leur fonction de secours pour l’alimentation en eau potable de la région Île-de-France et des régions voisines.

 

Présents sous les 2/3 du bassin de la Seine, les aquifères de l’Albien et du Néocomien constituent des réservoirs en eau potable majeurs situés à plus de 700 m de profondeur au centre du Bassin Parisien. Les nappes contiennent d’importantes réserves d’eau de bonne qualité, estimées à environ 700 milliards de m³.

Ces ressources constituent donc une réserve stratégique d’eau potable à l’échelle de la région Ile-de-France et du bassin Seine-Normandie : elle est considérée comme une ressource ultime pour l’alimentation en eau potable en cas de crise majeure dans le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux ( SDAGE ) du bassin Seine-Normandie.

Le SDAGE Seine-Normandie de 1996, a affirmé l’importance stratégique de l’Albien et du Néocomien comme ressource en eau potable de secours ultime. L’arrêté 2003-248 du 21 février 2003 porte révision du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux ( SDAGE ) du bassin Seine-Normandie en ce qui concerne la ressource en eau souterraine de l’Albien-Néocomien.

Complémentairement la nappe de l’albien-néocomien est classée en Zone de Répartition des Eaux (ZRE) (décret 2003-869 du 11 septembre 2003). L’effet de ce classement est de soumettre les prélèvements à autorisation dès le seuil de 8 m³/h, au lieu de 200 000 m³/an dans le cas général.

Dans le Bassin Seine Normandie, le contour de la zone de répartition précise celui des règles prescrites par le SDAGE , ces deux réglementations ne s’appliquant qu’à la partie captive des nappes . Les zones de nappes libres ou semi-captives ne sont soumises qu’à la réglementation commune.