L’étude historique et documentaire réalisée sur la Z.I. des Marvis (rapport
BRGM
/RP-62753-FR) montre que la zone était initialement une zone de vergers. Elle s’est progressivement industrialisée à partir des années 1930 et de manière accélérée au début des années 1960, sous l’égide du Syndicat d’Aménagement de Vitry-Marolles. La Z.I. a donc hébergé de nombreuses et multiples activités industrielles (actuelles et passées) potentiellement polluantes pour les sols, eaux de surface et eaux souterraines.
L’étude de vulnérabilité a montré que les milieux au droit de la Z.I.étaient vulnérables à une éventuelle pollution, notamment du fait de la présence d’une
nappe
d’eau souterraine superficielle, en lien avec le ruisseau des Marvis (qui reçoit également une majeure partie des eaux pluviales de la Z.I.) et en lien avec la
nappe
de la Craie sous-jacente.
Le réseau d’assainissement de la zone, mis en place dans les années 1960, est de type séparatif (eau pluviale / eau usée). Le tronçon relié au ruisseau des Marvis est aujourd’hui source d’inondations, notamment du fait d’un colmatage d’une partie de ce réseau, constaté par la Compagnie Générale des Eaux en 2000.
Les sites industriels raccordés à ce réseau ont historiquement déversé des eaux de ruissellement des parkings et toitures (eaux pluviales) mais également, pour certains, des eaux de type industriel. Des mauvaises pratiques historiques ne sont pas à exclure, du fait notamment :
- de l’apparition des premières stations de pré-traitement plusieurs années après le début des activités ;
- d’accidents ou de mauvaise efficacité de ces stations, ayants entrainé des dépassements ponctuels ou réguliers, notamment en DCO, MES et sulfates ;
- de déversements directs d’eaux pluviales dont la qualité a été potentiellement influencée par les activités, en l’absence de séparateurs à hydrocarbures ou autre dispositif de traitement sur certains sites.
Aujourd’hui, les eaux industrielles ne sont plus évacuées par ce réseau, à l’exception du site de la malterie, dont les effluents sont traités par une station d’épuration interne avant rejet.
L’étude historique et documentaire a également mis au jour une pollution historique des eaux souterraines par des solvants chlorés, dont l’origine est inconnue (ces solvants chlorés ne sont retrouvés ni dans le ruisseau, ni dans le réseau EP). Plusieurs installations ou activités pourraient être concernées, en particulier celles ayant potentiellement utilisé des solvants halogénés par le passé.
Les investigations réalisées ont également mis en évidence une pollution aux hydrocarbures dans le réseau d’eaux pluviales dont la ou les sources ne sont pas connues. Un impact local sur la
nappe
ne peut être exclu.
Les investigations réalisées et les données collectées ont également mis en évidence une eutrophisation du ruisseau avec une charge organique notable apportée par la Z.I. dans les eaux superficielles. Un impact sur la qualité des sédiments est également avéré mais non quantifié.
L’étude historique et documentaire n’a révélé aucun captage des eaux souterraines d’alimentation en eau potable ou agricole qui soit potentiellement vulnérable à la pollution identifiée au droit de la zone industrielle. Cependant, des
puits
de particuliers au niveau des jardins ouvriers de la Haute Borne ont été recensés et compte tenu de la faible profondeur de la
nappe
, la présence de
puits
privatifs au droit de la zone pour un usage domestique ou type arrosage ne peut être exclue.
La qualité de l’eau superficielle et des sédiments du ruisseau des Marvis (ruisseau
phréatique
) a donc pu être influencée par des sources multiples de pollution, en premier lieu par les déversements dans le réseau d’eau pluviale passant au cœur de la zone industrielle, mais également par les potentielles pollutions des eaux souterraines.