Méthodes de modélisation du comportement des nappes

La finalité d’un modèle est de représenter schématiquement une entité ou un processus réel dans le but de comprendre et d’expliquer son fonctionnement mais également de prévoir son comportement.

En hydrogéologie, la modélisation numérique s’applique à retranscrire, à l’aide d’un programme informatique, l’écoulement des eaux souterraines et, éventuellement, la migration de polluants dans un système aquifère .

La démarche de représentation théorique simplifiée d’un tel système comporte (Castany et Margat, 1977) :

  • la définition d’une structure réservoir (architecture ou géométrie des formations géologiques)
  • la formulation de lois de comportement (relations déterministes ou probabilistes) reliant les impulsions ou entrées du système à ses réponses ou sorties
  • la définition des paramètres (constants ou variables) entrant dans ces relations

Les modèles numériques sont utilisés en tant que :

  • Outil de compréhension : les modèles permettent d’organiser, de confronter et d’exploiter numériquement les données collectées sur un site d’étude, dans le but de comprendre et de quantifier le fonctionnement du système aquifère . Il est ainsi possible d’identifier les zones en déficit d’information (qui pourront être investiguées) et les zones à surveiller
  • Outil de gestion et de prédiction des ressources et/ou de la qualité des eaux : les modèles sont largement utilisés pour prédire l’influence de pompages, estimer l’impact d’aménagements (barrage, sous-sols, parois moulées, drains…) sur les niveaux d’eau dans les nappes et sur les débits dans les cours d’eau, prévoir l’évolution de pollutions (trajectoires, temps de transfert, concentrations) ou encore, à partir d’un modèle de gestion validé, aider au dimensionnement de schémas de gestion et/ou évaluer les conséquences des changements climatiques sur les ressources en eau