La corrosion et les bactéries
Vers 1985, les premières difficultés liées à la composition chimique du fluide géothermal ont commencé à poser des problèmes aux exploitants : percement des tubages suite à une corrosion localement intense, dépôts à l’intérieur des tubages, modification de la composition du fluide (Fe2+, sulfures) accentuant le développement de bactéries corrosives.
Afin de résoudre ces problèmes techniques, chercheurs et exploitants ont travaillé conjointement afin d’élaborer des programmes de détection et de diagnostics mais aussi pour se doter d’équipements dédiés à la lutte contre ces phénomènes.
Aujourd’hui, les problèmes techniques ont été surmontés grâce à :
- des innovations techniques sur les matériaux en contact avec le fluide géothermal comme les matériaux composites
- une surveillance complète de l’exploitation (instrumentation, analyses…)
- des programmes de maintenance préventive et curative adapté aux conditions d’exploitation
- la mise en place de programmes d’injection d’inhibiteurs de corrosion dès le casing.
Le phénomène de « percée » thermique
Le fluide, lorsqu’il est réinjecté dans l’
aquifère
est plus froid, à une température d’environ 40 °C alors que le Dogger a une température pouvant dépasser les 80°C à certains endroits. La réinjection a donc pour conséquence de créer une bulle froide aux alentours du
puits
de réinjection.
Une croissance de cette bulle froide entraine le refroidissement de la ressource ce qui peut remettre en question son exploitation à terme. Ce phénomène s’est accentué ces dernières années en raison de l’augmentation de la densité des nouvelles opérations.
Afin d’anticiper au mieux son arrivée, le
BRGM
, accompagné de ces partenaires publics et des exploitants, à réaliser une modélisation hydrothermique dans sa partie exploitée pour mieux définir la localisation des futures installations et accompagner la décision des opérateurs.