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Page rédigée en 2015

La communauté scientifique s’accorde sur un changement climatique majeur dans le siècle à venir. Une augmentation globale des températures comprises entre 1.5 et 3 5°C est envisagée comme une hypothèse moyenne. Les précipitations seront également impactées avec une plus grande variabilité en fonction des saisons et de la localisation.

Vis-à-vis des nappes , ces modifications vont provoquer une baisse globale de leur alimentation, signifiant une baisse des ressources en eau souterraine.

La communauté scientifique s’accorde sur un changement climatique majeur dans le siècle à venir. Le terme « changement climatique » fait référence à tout changement dans le temps, qu’il soit dû à la variabilité naturelle ou aux activités humaines (définition du GIEC). Il correspond à une modification durable (de la décennie au million d’années) du climat global de la terre ou des divers climats régionaux.

Les projections climatiques indiquent des évolutions contrastées des précipitations sur le Bassin parisien. Néanmoins, il subsiste une incertitude sur les résultats qui présentent une dispersion sensible selon les modèles de climat. Globalement sur le centre du Bassin parisien, une diminution marquée des pluies en automne est prévue avec des changements limités au printemps et une diminution en été (Boé, 2007 ; Jouzel et al., 2011 ; modèles régionaux français du CNRM - ARPERGE-Climat et de l’IPSL - LMDz).
Cependant, toutes les projections vont dans le sens d’une augmentation de la température moyenne (entre 1.5 et 3.0 °C à la fin du siècle). Ceci s’accompagne d’une augmentation sensible de l’évapotranspiration potentielle (ETP) de 10 à 25 % selon les modèles.
L’exemple de la station météo de Paris à Montsouris illustre la tendance actuelle à la hausse, que ce soit pour les cumuls de précipitation ou pour la température. Sur la période 1878-2000, la moyenne du cumul de précipitations est de 595.5 mm/an et on observe, toujours sur cette période, une tendance à l’augmentation des précipitations de 90.1 mm par siècle ; cela représente 15 % du cumul annuel, mais cette tendance n’est pas considérée comme significative. Pour la température, la tendance est une augmentation moyenne de + 0.77 °C par siècle ; elle est considérée comme significative.

Figure 1 : Nappe de la craie - Baisse du niveau moyen de la nappe sur la période 2046-2065 (moyenne des sept modèles de climat) par rapport à la période de référence (1961-1990)

Figure 2 : Calcaires de Beauce - Baisse du niveau moyen de la nappe sur la période 2046-2065 (moyenne des sept modèles de climat) par rapport à la période de référence (1961-1990)