Aquifère de la craie champenoise

La craie du Sénonien au Turonien inférieur, affleurant à l’est du Bassin Seine-Normandie dite « Craie Champenoise », constitue l’ aquifère le plus important du territoire champenois de Grand-Est. La nappe est libre, drainée par les vallées arrosées ou sèches.

La fissuration de la craie est plus développée dans les vallées ce qui permet d’y obtenir des débits de production beaucoup plus grands que sous les plateaux. L’ aquifère crayeux est intensément exploitée pour l’alimentation en eau potable, l’industrie et l’irrigation.

La formation du Crétacé supérieur, allant du Sénonien au Turonien inférieur s’étend à l’ affleurement tel un croissant à l’est du Bassin Parisien. Elle couvre au nord une partie du département de l’Aisne et des Ardennes, les départements de la Marne et de l’Aube. Elle recoupe du nord au sud les vallées de l’Aisne, de la Marne , de l’Aube et de la Seine.

La formation plonge à l’ouest en direction du centre du Bassin Parisien, sous les formations tertiaires pour devenir, sauf exception, très peu productive.

A l’est, l’épaisseur de la formation devient négligeable (passage à des horizons marno-calcaires du Turonien inférieur). Les faciès rencontrés sont les suivants : craie blanche massive (craie de Reims et craie de Chalons), craie blanchâtre localement riche en silex (craie de Rethel), Marnes grises à verdâtre (Dièves du Turonien inférieur).

  • En Champagne, le réservoir aquifère correspond à la craie du Sénonien et du Turonien supérieur. La base de la craie, que l’on rencontre sur la bordure extérieure des affleurements, à l’est du territoire, devenant marneuse et imperméable, est considérée comme le substratum de la nappe . La nappe de la craie séno-turonienne repose donc sur les marnes sableuses et argileuses du Turonien inférieur
  • Dans l’Aisne, le Turonien inférieur est formé d’argiles vertes ou bleues appelées « Dièves ». Bien représentées dans le nord de l’Aisne, celles-ci font place à des craies marneuses dans le sud. Dans sa moitié supérieure le Turonien est plutôt représenté par la craie blanche à silex. Il va de quelques dizaines de mètres dans le nord à plus de 100 m dans le sud du département

Figure : comparaison des graphiques d’évolution de deux piézomètres (en plateau et en vallée) captant la Craie Champenoise

Figure : Carte piézométrique de la Craie Champenoise – période de hautes eaux (avril 2002)