Les anomalies en sélénium dans les eaux des captages d’Ile-de-France

En Ile-de-France, les ARS de l’Essonne (91) et de la Seine-et- Marne (77) sont confrontés aux problèmes de dépassement de concentrations en sélénium dans les eaux souterraines. Une étude a donc été réalisée en 1998 par le BRGM afin d’évaluer l’origine éventuellement naturelle de ce sélénium : Les anomalies en Sélénium dans les eaux de captages d’Ile-de-France (Essonne, Seine-et- Marne ), rapport BRGM R40114, 1998.

Répartition par aquifère des captages présentant des anomalies en sélénium dans l’Essonne et la Seine-et-Marne Répartition par aquifère des captages présentant des anomalies en sélénium dans l’Essonne et la Seine-et-Marne

Répartition par aquifère des captages présentant des anomalies en sélénium dans l’Essonne et la Seine-et-Marne

BRGM, 1998

Cette étude présente dans un premier temps les données disponibles sur le sélénium d’origine naturelle en France : les terrains géologiques dans lesquels se rencontre le sélénium (souvent associé à l’uranium) sont bien particuliers. Ce sont en général des grès ou conglomérats à restes de plantes (débris ligniteux ou troncs d’arbres silicifiés notamment) correspondant à d’anciens dépôts fluviatiles. Le sélénium se trouve dans ces terrains sous forme de séléniure FeSe2 et de sélénium natif (ie sélénium pur).

Un état des lieux des concentrations en sélénium dans les eaux souterraines d’Ile-de-France a été réalisé : la grande majorité des points d’eau présentant un problème en sélénium se trouve dans une large bande orientée NE-SW, laquelle est délimitée, à l’est, par la région d’ affleurement de la craie, et à l’ouest, par l’isohypse de - 40 m NGF pour le toit de la craie (cf. Figure ci-contre). Ces points d’eau sont tous situés dans l’aire de répartition du Cuisien (Yprésien supérieur) à faciès fluviatile.