Le domaine sédimentaire : la couverture mésozoïque et cénozoïque

En Pays de la Loire, la première reprise de sédimentation sur le socle varisque date du Trias, le massif étant alors soumis à une puissante érosion alimentant des bassins continentaux en position plus aval (Sologne, Touraine) ; cependant, les premiers dépôts marins reconnus sont datés du Lias.

Les grands bassins sédimentaires ( Bassin de Paris et Bassin Aquitain) ont été mis en place lors des transgressions et régressions marines pendant le Mésozoïque (-250 à -60 millions d’années) et le Cénozoïque (-65 millions d’années à l’actuel). Ces cycles de transgression / régression enregistrent les événements géodynamiques affectant la lithosphère : extension téthysienne, ouverture de l’Atlantique.

Au Jurassique inférieur la mer envahit la région en s’avançant sur les formations du Paléozoïque fortement érodées. Il y a alors dépôt de sables ou de calcaires gréseux. Puis la mer se retire et une longue période d’émersion suit, durant laquelle les dépôts sont démantelés.

Au Crétacé supérieur, la mer fait à nouveau son apparition sur la région. La plaine Jurassique a reçu un matériel détritique grossier apporté par les fleuves venant du Massif Armoricain, la fraction la plus fine de cet apport terrigène se déposant dans des zones marécageuses pour donner des argiles parfois riches en débris végétaux. Les sédiments marins qui se déposent ensuite dépassent largement les limites jurassiques. La mer restera sur la région jusqu’à la fin du Sénonien déposant d’abord les marnes et la craie « tuffeau » du Turonien.

Les dépôts suivants n’apparaissent qu’au Paléogène, il s’agit de formations continentales ; grès et calcaires lacustres.

Durant la fin du Tertiaire et au Quaternaire la région est soumise à une érosion intense. Les rivières prennent leurs tracés définitifs : selon les variations du niveau marin elles creusent leurs lits ou alluvionnent (dépôt des sédiments au fond des cours d’eau).

Il semble que jamais le Massif Armoricain n’ait été complètement inondé (sauf peut-être au Crétacé supérieur), aucun dépôt de cet âge n’étant connu dans les bassins internes.