L’Unité du Maine affleure dans plusieurs structures en synforme (Charnie, Coëvrons, Villaines-la-Juhel) sises dans la partie méridionale du Domaine où elle repose en
discordance
sur les terrains de l’Unité de Fougères.
Cette unité est constituée de puissantes séries (épaisseurs de 1000 à 3000 m) qui s’étalent du Cambrien au Siluro-dévonien et se caractérise par un important épisode volcanique.
La série cambrienne débute généralement par des
faciès
détritiques grossiers (Fm. des Conglomérats et arkoses) auxquels succèdent une formation carbonatée (Fm. des Schistes et calcaires) datée du Cambrien inférieur et une formation arénacée (Fm. des
Grès
de Sainte-Suzanne). Sur cette même période se développe un important volcanisme acide dont le principal épisode est synchrone de la partie sommitale de la Fm. des
Grès
de Ste-Suzanne. Celui-ci comprend principalement des pyroclastites et des ignimbrites (Fm. de Voutré) associées à quelques rhyolites et andésites nettement subordonnées. Ce magmatisme est interprété comme le témoin d’un processus d’extension crustale post-cadomien induisant l’individualisation d’un fossé tectonique, le graben du Maine. La sédimentation cambrienne se poursuit ensuite par le dépôt de
faciès
terrigènes (Fms. des
Grès
feldspathiques et des Psammites de Sillé) localement encore associés à des manifestations volcaniques (Fm. des Rhyolites porphyriques de Sillé) et elle s’achève au Cambrien supérieur-Trémadocien avec la Fm. des
Grès
de Blandouët. Par la suite l’Unité du Maine perd sa spécificité évolutive ; en effet, elle est coiffée en
discordance
, par les séries détritiques associées à la
transgression
de l’Ordovicien inférieur (Fm. des
Grès
armoricain), séries qui s’observent aussi dans l’ensemble des autres unités du domaine.
La sédimentation se poursuit tout au long de l’Ordovicien moyen et supérieur par des séries terrigènes (Fms des Schistes du Pissot, des
Grès
de Saint-Germain-sur-Ille, des Schistes du Pont-de-Caen). Les successions siluro-dévoniennes se caractérisent aussi par des séries terrigènes (Fms. du
Grès
culminant) avec néanmoins de remarquables épisodes carbonés (Fms. des schistes ampélitiques des Tuileries, des siltites et
grès
sombres du Val).