B13A4 - Ancienne gravière de Labeyrie (commune d’Onard)

Observation des galets et graviers des alluvions du Riss (- 130 à 250 000 ans env. - Pléistocène moyen - Quaternaire), en bordure des coteaux molassiques argileux de l’Oligo-Miocène
B13A4

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Figure 1 - Galets très polygéniques de la terrasse du Riss (© Platel JP., 2015) Figure 1 - Galets très polygéniques de la terrasse du Riss (© Platel JP., 2015)

Figure 1 - Galets très polygéniques de la terrasse du Riss (© Platel JP., 2015)

Géologie

Les alluvions du Riss se sont déposées dans deux niveaux de terrasses moyennes étagées, dont les bases de remblaiement se situent à des altitudes relatives de 15 et 12 m environ au-dessus de l’Adour. Les gravières de Labeyrie, à Onard, ont été exploitées dans le niveau inférieur (notée Fw2 sur la carte géologique Tartas).
Ces alluvions rissiennes sont constituées par plus de 20 m de dépôts, généralement sableux, débutant localement par 2 à 3 mètres de galets polygéniques dans une matrice sablo-graveleuse. On y trouve du quartz, des quartzites, roches cristallines, lydiennes, grès rouge triasique, etc…. Cependant la majeure partie des alluvions correspond à des sables fins, argileux, gris bleuté à la base, passant à des sables gris à beiges.
Ce niveau d’alluvions surmonte généralement des couches d’argiles plastiques gris-bleu à vert, avec passées tourbeuses ou ligniteuses. Dans un sondage de reconnaissance à Carcen-Ponson (au nord de Tartas), ces couches ont livré une association sporo-pollinique de l’interglaciaire Mindel-Riss (Platel, 1990) ; c’est grâce à cette diagnose [1] qu’a été établie la datation relative des terrasses plus récentes et immédiatement plus anciennes au niveau Fw1, dans ce secteur de la confluence Adour-Midouze.

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Figure 2 - Couches versicolores d'argile et de marne dans la carrière inférieure de Gamareil (© Platel JP., 2015) Figure 2 - Couches versicolores d'argile et de marne dans la carrière inférieure de Gamareil (© Platel JP., 2015)

Figure 2 - Couches versicolores d'argile et de marne dans la carrière inférieure de Gamareil (© Platel JP., 2015)

Paléoenvironnement

Ces alluvions se sont déposées au cours du Pléistocène moyen dans une zone de chenal, érodant totalement les terrasses d’alluvions précédentes (haute et moyenne terrasses), jusqu’au pied des reliefs molassiques.
Au sud, elles reposent sur les molasses argilo-carbonatées, d’âge oligo-miocène (Chattien à Aquitanien), que l’on peut observer dans la carrière inférieure de Gamareil, au sud du chemin d’accès. Sur plusieurs dizaines de mètres se sont sédimentées des argiles et marnes versicolores (grises, rouges, vertes) affectées de marmorisations pédogénétiques et contenant des nodules carbonatés. Correspondant à la partie supérieure des Molasses de l’Agenais du nord du bassin, elles témoignent des paléoenvironnements d’une vaste plaine alluviale à sédimentation de marais, très calme, sous climat chaud.

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Figure 3 - Niveau de la nappe d'eau dans l'ancienne gravière de Labeyrie (commune d'Onard) (© Platel JP., 2015) Figure 3 - Niveau de la nappe d'eau dans l'ancienne gravière de Labeyrie (commune d'Onard) (© Platel JP., 2015)

Figure 3 - Niveau de la nappe d'eau dans l'ancienne gravière de Labeyrie (commune d'Onard) (© Platel JP., 2015)

Hydrogéologie

Les molasses sont imperméables et constituent l’éponte inférieure supportant la nappe d’eau qui baigne les alluvions, dont le niveau se tient vers 1 m sous le sol. Il s’agit d’une nappe libre et la perméabilité du milieu contrôle la vitesse de déplacement de l’eau, en relation avec la porosité ouverte entre les éléments solides (galets, graviers et sable). Cette nappe s’écoule lentement vers le nord-ouest en direction de l’Adour. Elle constitue de ce fait la nappe d’accompagnement de ce cours d’eau et participe à son soutien en période d’étiage.

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