Surveillance de la qualité
Surveillance de la qualité
Pour surveiller l’état qualitatif des eaux souterraines, il est nécessaire de réaliser l’analyse de plusieurs paramètres physico-chimiques et/ou biologiques au niveau de stations de mesure appelées « qualitomètres ». Un qualitomètre peut être un
forage
, un
puits
ou une source.
Pour réaliser des mesures dans un
forage
ou un
puits
, un
prélèvement
d’eau souterraine doit être réalisé. Pour prélever de l’eau d’une
nappe
, il est nécessaire d’équiper le point d’eau d’un système (ou dispositif) de pompage, permanent ou ponctuel selon l’usage de l’ouvrage.
L’ eau prélevée est ensuite échantillonnée, c’est-à-dire conditionnée dans des flacons. Les pratiques de prélèvement d’eaux souterraines et d’échantillonnages suivent des protocoles précis et doivent être réalisées conformément aux normes spécifiques en fonction des objectifs visés.
Exemple de guide opérationnel d’échantillonnage en eau souterraine.
Concernant les sources, le mode opératoire est le même que celui mis en œuvre dans les
puits
ou forages, à la différence qu’il n’y a pas besoin de prélever l’eau par pompage. L’eau peut être directement échantillonnée au niveau de la source.
Pour le cas particulier des forages d’eau potable en fonctionnement, le
prélèvement
d’eau souterraine peut être effectué directement au niveau du captage (
exhaure
de la pompe ou robinet).
Les échantillons d’eau ainsi prélevés sont ensuite envoyés vers des laboratoires spécialisés dans les analyses environnementales.
Risque de pollution des eaux souterraines
Le risque d’infiltration et de propagation des polluants dans les nappes d’eau souterraine est fonction de la nature des terrains rencontrés et des conditions hydrogéologiques (caractéristiques des aquifères, importance des pluies, localisation et protection des zones de recharge, …).
La zone non saturée (
ZNS
), située entre le sol et la
nappe
, joue un rôle déterminant selon qu’elle retient ou laisse passer un polluant du sol jusqu’à la
nappe
.
Ainsi, selon ses propriétés (matériaux qui la compose) et son épaisseur (allant de quelques centimètres seulement à plusieurs dizaines de mètres) cette zone non saturée peut être un frein, un ralentisseur ou ne pas agir sur la progression des polluants vers les
nappes
.
La pollution peut se faire depuis les parties affleurantes de l’
aquifère
. Elle peut ainsi concerner aussi bien une
nappe
profonde qu’une
nappe
superficielle. L’intensité de la pollution, la vitesse de propagation et également la dilution et la dégradation du polluant dépendent du polluant lui-même et de la quantité mise en cause, mais également de la nature de l’
aquifère
et des conditions hydrochimiques qui y règnent.
Lorsque les substances indésirables atteignent la
nappe
, l’eau souterraine disperse la pollution bien au-delà du lieu de contamination initiale.
Néanmoins, d’une manière générale, les nappes profondes, séparées de la surface par des couches imperméables, sont moins vulnérables que des nappes superficielles ou des nappes alluviales, proches de la surface.
Les pratiques agricoles sur les terres cultivées ou d’élevage peuvent être à l’origine de pollutions diffuses des nappes d’eau souterraine par entrainement de produits polluants dans les eaux qui s’infiltrent dans le sol, la zone non-saturée puis la nappe .
Les pollutions ponctuelles ont des origines diverses : décharge sauvage, déversement accidentel du chargement d’un camion transportant du fioul, rupture d’oléoduc, fuite d’une citerne d’hydrocarbures, rejets industriels accidentels, …