Cette première étape permet de voir les 3 formations géologiques présentes dans le secteur de Paimpont, de constater qu’elles sont utilisées comme matériaux de construction, et de parler du chemin de l’eau au sein de ces formations.
Abbaye Notre-Dame de Paimpont vue depuis sa façade Est (source : Francois Descols, avril 2018)
Les murs de l’Abbaye Notre-Dame de Paimpont sont composés de différentes roches parmi lesquelles on peut observer les Schistes rouges de la Formation de Pont-Réan (
faciès
rouges pourprés sur la photo de détail ci-dessous) et les
Grès
Armoricains (
faciès
gris blancs). Les ardoises du toit sont sans doute des Schistes briovériens (
faciès
gris verts sur la photo générale de l’Abbaye). Au niveau de ces murs, il est possible de toucher ces roches et d’apprécier leur texture (argileuse, gréseuse…).
Détail de la façade Ouest de l’Abbaye Notre-Dame de Paimpont (source :
BRGM
, 2019)
La commune de Paimpont est également connue pour ses Forges qui attestent que ces roches sont riches en fer (cf. Wikipedia). Le minerai de fer, de l’hématite rouge, a été longtemps extrait à ciel ouvert au droit de l’étang du Pont du Secret (zone où les
Grès
Armoricains affleurent).
Carte géologique au 1/50 000 modifiée de Guer, avec les résidus de cuirasse de fer latéritique, les forges et la base des altétites meubles (source :
BRGM
, 2009)
La rubrique Contexte géologique détaille l’âge de ces 3 formations, leurs conditions de mise en place, et leur empilement visible sur une coupe géologique.
Les 9 étapes de l’itinéraire géologique et hydrogéologique du secteur de Paimpont suivent une logique géologique et altimétrique dans leur cheminement. En effet, les étapes 2 à 4 permettent de voir ces roches en place des plus anciennes aux plus récentes (Schistes briovériens, Schistes rouges,
Grès
armoricains), puis les étapes postérieures suivent l’ordre inverse. L’étape 5 montre une résurgence d’eau souterraine au contact
Grès
armoricains - Schistes rouges, l’étape 6 un suivi des eaux souterraines présentes dans les Schistes rouges, les étapes 7 et 8 les divers usages de l’eau souterraine captée dans les
Grès
armoricains, et enfin l’étape 9 la rivière qui s’écoule sur les Schistes rouges et qui constitue l’exutoire des eaux souterraines présentes dans ces formations géologiques.
L’origine de ces eaux souterraines provient des pluies tombant à la surface du sol. Au cours du cycle de l’eau, ces précipitations vont soit s’évaporer, s’écouler en surface (on parle de ruissellement), ou sous terre (infiltration).
En moyenne annuelle, il pleut environ 900 mm/an dans le secteur de Paimpont. 68% des précipitations qui arrivent au sol s’évaporent (612 mm), 16% ruissellent vers les cours d’eau (144 mm), et 16% s’infiltrent dans le sous-sol (144 mm). En effet, une partie de l’eau de pluie est utilisée par le sol et les plantes (2/3 des pluies), et une autre partie (1/3) alimente par ruissellement les eaux de surface (étangs et rivières). Le solde s’infiltre lentement dans le sol et le sous-sol pour la recharge des
nappes
d’eau souterraine. Après écoulement de ces eaux souterraines dans le sous-sol, la rivière constitue l’exutoire de ces réserves en eaux souterraines.
Les ordres de grandeur cités ci-dessus proviennent de résultats du projet SILURES Bretagne (rapports BRGM/RP-51481-FR et BRGM/RP-52825-FR).
Bretagne
